Comment est née une pommade pour de nombreux maux…

Je suis né en 1919. Avec des calculs simples, vous comprendrez que j’ai 90 ans.

En âge de travailler, j’étais toujours près de l’eau. Il s’agissait de réguler et de protéger les débits, de protéger contre les inondations, d’irriguer à grande échelle, de collecter des eaux thermales, etc. Dans le socialisme, en dehors des professions privilégiées (par exemple les mineurs), il était impossible d’atteindre un niveau de vie plus élevé. La totalité des revenus était consacrée à la nourriture, aux vêtements, aux articles d’ameublement et aux appareils électroménagers tels qu’un réfrigérateur. C’était du luxe. Il n’était pas approprié de gagner de l’argent en dehors de son emploi principal. La seule possibilité, même reconnue, de revenu supplémentaire était la culture des herbes. Mais comment ça se passe ?

J’ai pris rendez-vous par téléphone avec le gérant d’une herboristerie à Bratislava. Nous avons eu une longue conversation dans un café autour d’un verre de vin sur “comment ça se fait”. J’ai pris beaucoup de notes sur papier, puis à la maison, j’ai essayé d’y repenser. J’ai acheté la littérature disponible à cette époque. Ma femme bien-aimée a beaucoup soutenu mes nouveaux intérêts. Elle n’a eu aucun problème avec les dépenses liées à l’achat d’équipement pour sa propre salle de séchage d’herbes, etc. Pour Noël, j’ai reçu le livre “Atlas des plantes médicinales” de Kresánek de “L’Enfant Jésus”. Mon premier envoi pour l’achat de plantes et herbes médicinales était de 5 kg. Cinq ans plus tard, elle variait entre 500 et 1 000 kg. À la télévision, on m’a traité d’herboriste exemplaire.

En étudiant les plantes médicinales, j’ai beaucoup appris sur leurs effets médicinaux. Au fil du temps, j’ai vieilli et j’ai donc bénéficié de plus en plus de leurs propriétés curatives. J’avais de moins en moins de force, mais il y avait encore du travail à faire. J’ai essayé de trouver une pommade avec un extrait de plantes. À ma grande surprise, mes jambes ischémiques ont rajeuni de 10 ans. Même une tête pensante faible a dû se rendre compte que c’était une révélation. Mais qu’en est-il de lui ?

Il y avait un socialisme profond. Puis il y a eu une légère révolution. Je me suis dépêché à Bratislava. J’ai frappé à la première porte du ministère de la Santé, où j’ai annoncé que j’avais une crème qui avait telles ou telles propriétés. Il y eut un silence de mort. J’ai dit que j’avais besoin d’une autorisation pour le produire. Il y eut à nouveau le silence. Après une courte discussion, j’ai été envoyé dans un autre cabinet d’avocats. J’ai fait le tour d’une dizaine de bureaux de cette façon. J’ai finalement trouvé l’hygiéniste en chef qui m’a expliqué comment faire.

Au bout de 3 ou 4 mois, j’ai pu livrer toutes les recherches et analyses au ministère. J’ai fondé la société “Fix” – production de médicaments. Le mot « Fix » n’a pas été choisi par hasard, car je pensais aussi à l’exportation. Le terme « fournitures médicales » ne décrit pas réellement le fait que je suis un fabricant d’une crème aux propriétés médicinales. J’ai dû convaincre le bureau qui a accordé l’autorisation pour le nom de l’entreprise que la célèbre entreprise de chaussures tchèque Baťa ne produisait pas des Bata, mais des chaussures. Ça a marché.

Il est temps de donner vie à votre nouvelle entreprise. J’ai hérité de la cuisine d’été et du garde-manger de mes parents. Pour la rénovation de ces deux pièces, j’ai reçu un prêt de 300 000 CZK de la Caisse d’épargne slovaque. Pendant que je l’utilisais, j’ai dû obtenir un cachet d’entreprise. J’ai été inscrite sur la liste d’attente pour faire réaliser le tampon. Cela a duré 6 semaines. A cette époque, la valeur de la couronne baissait et il ne restait plus que la moitié des 300 000. Ce fut un coup dur. Nous y avons survécu. J’ai réalisé les échantillons de crème nécessaires à diverses analyses dans la cuisine de ma femme à l’aide de son matériel de cuisine. Nous avons acheté les ingrédients à la pharmacie. J’ai eu beaucoup de chance que les échantillons aient passé les tests bactériologiques.

Divers problèmes sont soudainement apparus, par exemple adapter le bâtiment à la production, trouver, acheter et refinancer des équipements de production, étudier les sciences de la santé, la microbiologie, etc. Un couple de conjoints ne suffisait pas pour s’éduquer, fabriquer de la crème, maintenir une bonne propreté et une bonne hygiène pendant la production, cultiver des herbes et agir en tant qu’agent de vente. Nous avons progressivement recruté des salariés. Nous avons remarqué qu’il est très bénéfique et nécessaire pour notre entreprise de se présenter et de vendre lors de diverses expositions, notamment en participant à des salons professionnels. Actuellement, la crème au très large spectre d’action attire de plus en plus l’attention des clients slovaques, mais aussi des étrangers. Il est exporté vers l’Allemagne, la République tchèque, la Croatie et la Hongrie.

Au moment de la publication de l’article (4/2009), M. Kellner fêtait son millionième tube de crème. Derrière ce million de pièces se cache un grand nombre de personnes souffrant de diverses maladies.

Beaucoup d’entre eux nous ont dit qu’ils utilisaient la crème avec succès pour :